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Divagations et tribulations d'une mystérieuse Lady

Jeudi 31 mai 2012 à 23:50

 http://chronicles.cowblog.fr/images/Alaviealamort-copie-1.jpgÀ la vie, à la mort – Henri Courtade

Lucane Édition

18€90 – 232 pages

Policier

 

Et si un tueur en série devenait un héros ?

Tandis qu'une course contre la montre s'engage pour l'arrêter, quatre amis d'enfance se trouvent happés par ce tourbillon de violence.

Entre Paris et les Pyrénées chacun d'eux sera confronté à cette question : jusqu'où peut-on aller par amitié ?

 

Avec une plume efficace, Henri Courtade mène son lecteur à la lettre. S'il existait un roman policier pour découvrir le genre, ce serait certainement celui-ci ! Henri sait faire douter son lecteur. Les hypothèses sont là, à portée du lecteur, mais les indices sont si riches qu'il est difficile de trouver rapidement le coupable de tous ces crimes. Et si un justicier éliminerait ceux qui sont responsables des inégalités, de la pauvreté et de tous les autres malheurs qui touchent les plus faibles ? Au fond, ne s'agit-il pas d'une légitime défense ? C'est en tout cas ce que semble penser la plupart des français, au point que certains en viennent à appeler les policiers du 36 quai des Orfèvre, chargés de l'enquête pour féliciter le coupable s'ils arrivent un jour à l'arrêter. Certaines personnes vont même jusqu'à s'en inspirer. Il devient donc urgent pour Pierre et les autres policiers de mettre fin à ces crimes avant qu'un sentiment d'anarchie général touche les foules. Peux-t-on tuer sans amertume des hommes qui licencient leurs employés sans aucun scrupule, sans aucune raison réellement justifiée si ce n'est les délocalisations ? Des questions dont on taira à jamais les réponses, à moins d'essayer... À la vie, à la mort écrit tout haut ce que (presque) tout le monde pense tout bas. C'est plus qu'un polar, c'est une vraie leçon d'humanité. 

Lundi 12 mars 2012 à 12:22

http://chronicles.cowblog.fr/images/Couvertures/sombreeclat.jpgCe livre fait l'objet d'un partenariat avec les éditions Michel Lafon que je remercie pour leur confiance.

 « Londres, 1958. Le jeune David Swain est condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre de l'amant de sa petite amie, Katya. Sa culpabilité ne fait aucun doute... sauf pour l'inspecteur Trave, qui ne peut cependant rien prouver.

Oxford, 1960. Le prisonnier s'évade. La même nuit, on retrouve le corps de Katya, sauvagement assassinée. Une chasse à l'homme est lancée contre Swain. Pourtant les soupçons de Trave se dirigent vers une toute autre direction : l'oncle de Katya, Titus Osman, un riche diamantaire qui semble prêt à tout pour cacher ses anciennes amitiés nazies.

En enquêtant sur ce mystérieux personnage, le policier solitaire découvre un homme au réseau puissant, tissé dans les cendres de la Seconde Guerre mondiale. Mais le système judiciaire refuse de prendre en compte ses considérations et s'en tient aux crimes passionnels. Serait-ce parce que Trave est sur le point de mettre au jour des vérités qui dérangent ? »

 La construction du roman est recherchée et réfléchie. L'ancienne profession de l'auteur y est sans doute pour quelque chose. En effet, Simon Tolkien était un avocat spécialisé en droit pénal. Du coup, son histoire de meurtres est tout à fait plausible et compréhensible pour tous les lecteurs. Et c'est un vrai point fort. En mettant plus en avant la psychologie de ses personnages, l'auteur permet au lecteur de suivre l'affaire aux mêmes rythmes que ceux-ci. Cependant, on peut reprocher une certaine lenteur, mais une lenteur finalement jugée comme étant nécessaire au bon déroulement de l'histoire. C'est sans doute ce qui fait de ce roman policier un très bon roman policier. On se demande par quel curieux hasard les personnages semblent liés entre eux, même si ce lien ne tient parfois qu'à un mince filet. La justice sera finalement rétablie mais au bout de combien de sacrifices ? Même la vérité rétablie, les sombres mémoires ne pourront jamais s'effacer. Sombre éclat est une leçon d'humanisme et de devoir de mémoire efficace signée d'une main de maître. À dévorer absolument.  

Lady Frieda M. 

Mercredi 22 février 2012 à 8:46

http://chronicles.cowblog.fr/images/Couvertures/Ubik.jpgLivre lu et chroniqué dans le cadre d'une lecture commune réalisée par Lise en hommage du regretté El Jc, un très grand amateur de science-fiction dont vous trouverez sa chronique d'Ubik sur son blog encore en ligne. D'ailleurs, c'est très étrange de continuer de lire le blog d'une personne qui a dû quitter ce monde, mais c'est également rassurant : c'est comme si une part de lui est toujours présente parmi nous. El Jc savait toujours trouver les mots justes pour parler de sa passion pour l'espace. Il la transmettait à travers des chroniques littéraires mais aussi à travers des billets divers. Son blog était un voyage dans l'espace par procuration pour ses lecteurs. Trêve de bavardages, à mon tour de vous présenter Ubik, un chef d'oeuvre de la littérature SF.


 

Ubik, un voyage immédiat dans l'espace et le temps !
Ouvrez Ubik et laissez-vous transporter.
Sans danger si l'on respecte les indications.
À lire conformément au mode d'emploi.
 


 Ubik, nom indéfini dérivé du mot ubiquité. Ubiquité : état de ce qui est partout.
 
1992 - L'espace est colonisé, on peut vivre sur la Lune où les lois juridiques ne sont pas les mêmes que sur Terre. La Société a le contrôle sur tout. À moins que ce ne soit Ubik ?

Question 1 : Mais qui, quoi est Ubik ? Est-ce la Société ?
Et si c'était Glen Runciter, le dirigeant de Runciter Associates le meilleur Organisme de protection anti-psis ?
Ou bien Joe Chip, technicien de Runciter Associates ? Ou bien eux tous ?

Les psis sont dangereux, ce sont des télépathes ou des précogs. Les éclaireurs de Runciter Associates ont pour mission de mettre la main sur des neutralisateurs à embaucher. Les neutralisateurs nullifient les pouvoirs psis. Les psis peuvent s'infiltrer dans n'importe quoi et n'importe qui. C'est un monde où on ne sait plus si ce qu'on fait est dicté par notre seule conscience puisque les précogs, avec leur pouvoir de précognition peuvent la contrôler. La précognition, c'est la capacité de connaître ce qui va suivre. En 1992, la durée de vie est rallongée et l'être humain peut choisir son apparence. Et quand on est mort, si ce n'est pas déjà trop tard, on peut être conservé en semi-vie dans une capsule de congélation conservée dans un moratorium. 

Question 2 : Qui peut avoir le don d'ubiquité ? 

Runciter Associates a une mission : Stanton Mick fait appel à l'Organisme de protection car il pense que des psis ont infiltré un réseau de son entreprise se trouvant sur la Lune. Glen Runciter hésite, car les hommes de Hollis, les psis qui s'infiltrent, ont la réputation d'éliminer les anti-psis qui bloquent leur chemin. S. Dole Melipone est le plus dangereux d'entre eux, et les neutralisateurs de Runciter Associates le traquent. Après réflexion, Glen Runciter envoie onze de ses employés sur la Lune. Joe Chip les accompagne pour mesurer le champ psis et anti-psis afin de juger s'ils sont de taille à réussir la mission. Glen Runciter embarque avec eux. Stanton Mick ne veut pas que Joe Chip fasse la mesure et on comprendra vite pourquoi. Dès leur arrivée sur la Lune, le cauchemar commence.
 
Question 3 : Qui est le personnage principal ? 

C'est une des richesses de ce roman, la diversité des personnages et de leur psychologie fait changer l'état d'esprit du lecteur : au début on est dans la peau de Glen Runciter, puis on se retrouve dans celle de Joe Chip, pour être à nouveau dans celle de Glen Runciter, puis celle de Joe Chip. Mais Joe Chip n'est pas seul dans ses pensées et ne contrôle pas vraiment tout ce qu'il fait, et ce, davantage encore plus depuis le voyage dans la Lune où il évolue dans un monde très instable. Une explosion à particules nucléaires s'est produite et a tué Glen Runciter. Tous les autres anti-psis et Joe Chip ont survécu, mais depuis, leur vision de l'espace-temps a changé.

Question 4 : Et si Glen Runciter n'était pas mort ?
Question 5 : Qui est vivant ? Qui est mort ?

Une oeuvre SF magistrale où l'auteur s'amuse avec son lecteur. Philip K. Dick nous donne une information, une révélation mais peu après il sait convaincre qu'elle n'est pas juste et ainsi de suite. Pour ça, il use d'un procédé très efficace : les manifestations nombreuses et variées de Glen Runciter qui se confrontent aux réflexions de Joe Chip.

Question 6 : Qui est coupable ? Qui sont les victimes ?

Depuis l'explosion sur la Lune, le temps se dégénère pour se stabiliser en 1939. Le monde n'est plus celui de 1992, il est très inconstant, comme s'il se situait hors du temps. Quelques éléments de 1992 subsistent, comme cette porte qui réclame toujours 5 cents à Joe Chip pour l'autoriser à entrer et sortir de chez lui. D'autres éléments se régressent pour s'adapter à l'année 1939.

Question 7 : Et si depuis le début du roman, 1992 était imbriqué dans 1939 et non 1939 dans 1992 ?

Parler d'Ubik est un exercice très difficile tant il y a d'éléments subtiles à cerner. Du temps de Philip K. Dick, c'est une forme de réflexion avant-gardiste sur la matérialité d'une société de consommation capitaliste. L'homme n'a pas le contrôle sur tout, c'est lui qui est contrôlé. Il peut trouver les symptômes, des remèdes aux symptômes, mais pas les solutions miraculeuses. Philip K. Dick le démontre à travers la question de vie et de mort. L'homme peut parvenir à conserver les morts dans leur état de semi-vie, mais jamais il n'échappera à la mort. Avec Ubik, Philip K. Dick transmet une vision pessimiste de l'humanité. Déroutant, Ubik s'immisce à jamais dans les esprits. 


Ubik peut être lu sans modération si son mode d'emploi est conformément et rigoureusement respecté.
Lady Frieda M. 

Dimanche 3 juillet 2011 à 15:00

http://chronicles.cowblog.fr/images/EyeSteampunk.png
La lecture steampunk de ce premier tome de la série Le protectorat de l'ombrelle de Gail Carriger s'est avérée être super intéressante. On pourrait croire qu'il est subtilement glissé dans le roman, mais il est en réalité très présent. L'histoire se déroule à l'époque victorienne ainsi qu'à l'aube de la Révolution industrielle à Londres ce qui plante directement le décor d'un univers steampunk avec les machines à vapeur : le passé et le futur ne font qu'un. Dans Sans Âme, les objets d'inspiration steampunk sont assez nombreux ; il faut dire que Gail Carriger est une passionnée du genre et du coup, ça dépote à fond !
 
http://chronicles.cowblog.fr/images/sansame.jpgA votre avis, quel est élément steampunk sur cette couverture? C'est facile à trouver :) Je dirais même qu'il y en a deux.
 
Commençons par la présence des dirigeables qui fascinent et effraient à la fois Mlle Tarabotti. Un classique. On pourrait presque dire : pas de steampunk sans dirigeables ! Ceux-là, plus besoin de les présenter : tout le monde sait ce que c'est ! Pour continuer dans les incontournables, il y a aussi la présence des fiacres, un moyen de transport très en vogue au XIXe siècle. 

Pour faire plus étonnant et original, Mabel Dair voyage dans son phatéon.  D'après Mlle Tarabotti, il est rare que les femmes le conduise. Après avoir retourner tout google pour savoir ce que c'était voici un exemple en image qui correspond merveilleusement avec le ton du roman, et vu l'ampleur des voiles de la robe on s'imagine mieux pourquoi les femmes conduisait peu cet engin.

http://chronicles.cowblog.fr/images/phateon.jpg

Dans la lignée des moyens de transports, nous avons le buggy, une autre sorte de calèche à capot, de Monsieur MacDougall dans lequel Mlle Tarabotti peut-y boire confortablement le thé grâce à une bouilloire à manivelle. 

Maintenant, les objets d'allure plus steampunk :

Les lampes à huile. Objet incontournable.

Le monoculaire de vision à distance de Monsieur MacDougall se révèle pratique pour Mlle Alexia Tarabotti lors d'une promenade.

"Le disrupteur à résonance auditive harmonique" de Lord Akeldema qui "ressemble à deux diapasons enfoncés dans un cristal taillé." 
Fonction : enlever toute motivation à ceux qui oseraient écouter aux portes. Celui qui arrive à trouver une image qui illustre cet intriguant objet que j'imagine pourtant très bien aura toute ma gratitude!
Les verribles à multiples verres du professeur Lyall qui lui permettent de voir les éléments difficiles à observer à l'oeil nu. Des verres se relèvent donnant l'impression d'une double paire d'yeux.
 
http://chronicles.cowblog.fr/images/897e1a8846.jpgVu la description dans le livre, la paire pourrait ressembler à celle-ci.
 
Les rouleaux de plaques de métal fin à graver de Lord Maccon. Fonction : rouleau de parchemin.

Et le clou du spectacle qui a le plus impressionné Mlle Tarabotti : la maquette de la machine de Babbage exposée comme une oeuvre d'art dans un des couloirs chez la Comtesse Nadasdy. Jugez plutôt.
 



D'un point de vue littéraire, la plume de Gail Carriger est totalement exquise. Nous avons un humour fin so british. Un régal pour les pupilles et l'imagination, une pépite de la littérature contemporaine étrangère. L'histoire très riche et mature mêle loups-garous et vampires avec délice. La Reine Victoria est entourée de deux conseillers : un vampire et et un loup-garou. Les loups-garous vivent en meutes, les vampires en ruches par région avec une Reine par ruche, comme chez les abeilles. Les créatures surnaturelles font l'objet de théories et d'expériences scientifiques. Aux Etats-Unis, ces êtres surnaturels sont brûlés tandis qu'ils sont respectés en Angleterre. La distinction entre originels, paranaturels et surnaturels accentue l'originalité du Protectorat de l'ombrelle. Les personnages sont très caricaturaux mais également très attachants. Ils ont tous un caractère qui leur est propre : Alexia Tarabotti bien trempée avec sa langue bien pendue, Lord Maccon avec sa grossièreté sans limite, Lord Akeldema avec  son extravagance extravertie... de quoi tenir le lecteur en haleine ! 



http://chronicles.cowblog.fr/images/heartbeat.jpg Vous l'avez sans doute deviné : avec ce roman qui inaugure notre voyage à bord du dirigeable fut un véritable régal pour Lady Frieda M. qui n'attend plus qu'à lire la suite à bord. Une tasse de café ?

Lundi 9 mai 2011 à 17:06


Ce blog recensera toutes mes lectures liées au défi Steampunk ainsi que mes pérégrinations culturelles diverses et variées. Il s'avère que je suis une passionnée qui s'ignore : il y a un univers particulier qui m'attire, mais jusque là je ne pouvais pas le nommer. C'est alors que Lord Orkan Von Deck créée le défis Steampunk. Grâce à toutes ses informations qui sont une véritable mine d'or, j'ai enfin pu mettre un mot sur ce qui me semblait si abstrait, même si sa définition me reste encore vague. Il y a plusieurs années, j'avais découvert La trilogie Morgenstern d'Hervé Jubert et cette lecture fut un véritable coup de coeur : elle réunissait tout ce qui me plaisait ! 


http://chronicles.cowblog.fr/images/EyeSteampunk.png
Les articles liés au défis se verront annotés par ce magnifique logo.


Je voyagerai dans le dirigeable en tant qu'Aréonaute expert (volonté poussée à l'extrême) et je m'engage donc à lire au moins dix romans liés au Steampunk, mais aussi en tant que Savant Fou amateur, je visionnerai 4 films lié au Steampunk.
 

Pour ce défis, j'ai mis en place un système d'appréciation en images (remerciements à Maxoo pour les avoir réalisés
) :
 

http://chronicles.cowblog.fr/images/heartbeat.jpgDurant mes découvertes j'aurai bien cerné l'aspect Steampunk. La consommation de vapeur est extrêmement élevée et celle d'éther sans modération. Le trafic est dense et l'équipage en sueur n'a pas une minute de répit.


http://chronicles.cowblog.fr/images/misalc3a9misucrc3a9.jpgL'aspect Steampunk sera plutôt bien exploité. La consommation de vapeur est raisonnable et celle d'éther légère. Le trafic est fluide. L'équipage est en repos et déguste la nouvelle absinthe du mois ou un thé anglais fraîchement récolté.


http://chronicles.cowblog.fr/images/lost.jpgJe suis confuse après la lecture. Soit le degré de steampunk est pauvre soit je n'ai rien compris. Alerte rouge, nous sommes perdus, le dirigeable tangue dans tous les sens à travers l'épais smog. Nous sommes à court de réserve de charbon et d'éther. L'équipage s'ennuie à mourir. 
 
Lady Frieda M.

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