La lecture steampunk de ce premier tome de la série Le protectorat de l'ombrelle de Gail Carriger s'est avérée être super intéressante. On pourrait croire qu'il est subtilement glissé dans le roman, mais il est en réalité très présent. L'histoire se déroule à l'époque victorienne ainsi qu'à l'aube de la Révolution industrielle à Londres ce qui plante directement le décor d'un univers steampunk avec les machines à vapeur : le passé et le futur ne font qu'un. Dans Sans Âme, les objets d'inspiration steampunk sont assez nombreux ; il faut dire que Gail Carriger est une passionnée du genre et du coup, ça dépote à fond !
A votre avis, quel est élément steampunk sur cette couverture? C'est facile à trouver :) Je dirais même qu'il y en a deux.
Commençons par la présence des dirigeables qui fascinent et effraient à la fois Mlle Tarabotti. Un classique. On pourrait presque dire : pas de steampunk sans dirigeables ! Ceux-là, plus besoin de les présenter : tout le monde sait ce que c'est ! Pour continuer dans les incontournables, il y a aussi la présence des fiacres, un moyen de transport très en vogue au XIXe siècle.
Pour faire plus étonnant et original, Mabel Dair voyage dans son phatéon. D'après Mlle Tarabotti, il est rare que les femmes le conduise. Après avoir retourner tout google pour savoir ce que c'était voici un exemple en image qui correspond merveilleusement avec le ton du roman, et vu l'ampleur des voiles de la robe on s'imagine mieux pourquoi les femmes conduisait peu cet engin.
Pour faire plus étonnant et original, Mabel Dair voyage dans son phatéon. D'après Mlle Tarabotti, il est rare que les femmes le conduise. Après avoir retourner tout google pour savoir ce que c'était voici un exemple en image qui correspond merveilleusement avec le ton du roman, et vu l'ampleur des voiles de la robe on s'imagine mieux pourquoi les femmes conduisait peu cet engin.
Dans la lignée des moyens de transports, nous avons le buggy, une autre sorte de calèche à capot, de Monsieur MacDougall dans lequel Mlle Tarabotti peut-y boire confortablement le thé grâce à une bouilloire à manivelle.
Maintenant, les objets d'allure plus steampunk :
Les lampes à huile. Objet incontournable.
Le monoculaire de vision à distance de Monsieur MacDougall se révèle pratique pour Mlle Alexia Tarabotti lors d'une promenade.
"Le disrupteur à résonance auditive harmonique" de Lord Akeldema qui "ressemble à deux diapasons enfoncés dans un cristal taillé."
Fonction : enlever toute motivation à ceux qui oseraient écouter aux portes. Celui qui arrive à trouver une image qui illustre cet intriguant objet que j'imagine pourtant très bien aura toute ma gratitude!
Les verribles à multiples verres du professeur Lyall qui lui permettent de voir les éléments difficiles à observer à l'oeil nu. Des verres se relèvent donnant l'impression d'une double paire d'yeux.
Vu la description dans le livre, la paire pourrait ressembler à celle-ci.
Les rouleaux de plaques de métal fin à graver de Lord Maccon. Fonction : rouleau de parchemin.
Et le clou du spectacle qui a le plus impressionné Mlle Tarabotti : la maquette de la machine de Babbage exposée comme une oeuvre d'art dans un des couloirs chez la Comtesse Nadasdy. Jugez plutôt.
Et le clou du spectacle qui a le plus impressionné Mlle Tarabotti : la maquette de la machine de Babbage exposée comme une oeuvre d'art dans un des couloirs chez la Comtesse Nadasdy. Jugez plutôt.
D'un point de vue littéraire, la plume de Gail Carriger est totalement exquise. Nous avons un humour fin so british. Un régal pour les pupilles et l'imagination, une pépite de la littérature contemporaine étrangère. L'histoire très riche et mature mêle loups-garous et vampires avec délice. La Reine Victoria est entourée de deux conseillers : un vampire et et un loup-garou. Les loups-garous vivent en meutes, les vampires en ruches par région avec une Reine par ruche, comme chez les abeilles. Les créatures surnaturelles font l'objet de théories et d'expériences scientifiques. Aux Etats-Unis, ces êtres surnaturels sont brûlés tandis qu'ils sont respectés en Angleterre. La distinction entre originels, paranaturels et surnaturels accentue l'originalité du Protectorat de l'ombrelle. Les personnages sont très caricaturaux mais également très attachants. Ils ont tous un caractère qui leur est propre : Alexia Tarabotti bien trempée avec sa langue bien pendue, Lord Maccon avec sa grossièreté sans limite, Lord Akeldema avec son extravagance extravertie... de quoi tenir le lecteur en haleine !
Vous l'avez sans doute deviné : avec ce roman qui inaugure notre voyage à bord du dirigeable fut un véritable régal pour Lady Frieda M. qui n'attend plus qu'à lire la suite à bord. Une tasse de café ?