« Londres, 1958. Le jeune David Swain est condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre de l'amant de sa petite amie, Katya. Sa culpabilité ne fait aucun doute... sauf pour l'inspecteur Trave, qui ne peut cependant rien prouver.
Oxford, 1960. Le prisonnier s'évade. La même nuit, on retrouve le corps de Katya, sauvagement assassinée. Une chasse à l'homme est lancée contre Swain. Pourtant les soupçons de Trave se dirigent vers une toute autre direction : l'oncle de Katya, Titus Osman, un riche diamantaire qui semble prêt à tout pour cacher ses anciennes amitiés nazies.
En enquêtant sur ce mystérieux personnage, le policier solitaire découvre un homme au réseau puissant, tissé dans les cendres de la Seconde Guerre mondiale. Mais le système judiciaire refuse de prendre en compte ses considérations et s'en tient aux crimes passionnels. Serait-ce parce que Trave est sur le point de mettre au jour des vérités qui dérangent ? »
La construction du roman est recherchée et réfléchie. L'ancienne profession de l'auteur y est sans doute pour quelque chose. En effet, Simon Tolkien était un avocat spécialisé en droit pénal. Du coup, son histoire de meurtres est tout à fait plausible et compréhensible pour tous les lecteurs. Et c'est un vrai point fort. En mettant plus en avant la psychologie de ses personnages, l'auteur permet au lecteur de suivre l'affaire aux mêmes rythmes que ceux-ci. Cependant, on peut reprocher une certaine lenteur, mais une lenteur finalement jugée comme étant nécessaire au bon déroulement de l'histoire. C'est sans doute ce qui fait de ce roman policier un très bon roman policier. On se demande par quel curieux hasard les personnages semblent liés entre eux, même si ce lien ne tient parfois qu'à un mince filet. La justice sera finalement rétablie mais au bout de combien de sacrifices ? Même la vérité rétablie, les sombres mémoires ne pourront jamais s'effacer. Sombre éclat est une leçon d'humanisme et de devoir de mémoire efficace signée d'une main de maître. À dévorer absolument.
Lady Frieda M.
Vous l'avez lu en VO, Lady Frieda ? ;-)